Les questions que vous vous posez...

Ghislaine Toulemonde, beaucoup de gens ont entendu parler de vous mais ne vous connaissent pas vraiment, pouvez vous vous présenter brièvement ?

Je suis née à Nice, j’ai 54 ans, je suis professeur en Sciences de la Vie et de la Terre au lycée de Valbonne, mère de deux enfants et grand-mère de trois petites filles. J’habite sur le canton depuis 20 ans. J’occupe les fonctions de première adjointe de Marc Daunis, Maire de Valbonne, en charge de la politique de la ville et de l’urbanisme. Je suis conseillère communautaire à la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis (CASA), membre des commissions Développement Economique et Aménagement du Territoire, Politique de la Ville et vice-présidente de la Mission Locale. Par ailleurs en bonne maralpine, je fais du footing, des randonnées en montagne et de  la voile. Mes amis me disent apprécier aussi mes spécialités culinaires régionales !

Pensez vous que le rôle du Conseil Général soit encore important aujourd’hui, “ coincé “ entre les communes, les communautés d’agglomérations et la Région ?

Toutes les structures démocratiques ont encore leur rôle à jouer. Le Conseil Général (le département) conserve des fonctions très importantes et même parfois de gestion exclusive en matière d’aide sociale (par exemple le RMI), d’enseignement et de formation (par exemple les collèges) en passant par les infrastructures et les transports. Au-delà des limites strictement règlementaires, il intervient également dans l’environnement, la qualité de vie, la culture et l’économie. Le rôle des élus est précisément de trouver un juste équilibre entre toutes les structures territoriales dans l’intérêt maximal de leurs concitoyens.

Vous vous représentez avec Marc Daunis sur la liste municipale de Valbonne, pourquoi briguer en plus un siège de conseiller général ?

Je n’aime pas le terme “ briguer “ qui donne l’impression d’une volonté de cumul des mandats.  Je pense qu’il y a une vraie complémentarité entre ces deux mandats. En effet, élue depuis 13 ans à Valbonne et depuis 7 ans à la CASA, j’ai appris à bien connaître notre canton et ses différentes communes. Or, je le vois progressivement s’endormir dans la douce torpeur du laissez faire et de l’inaction. Pris entre les riches cantons du bord de mer et les cantons de montagne souvent favorisés par des représentants plus dynamiques, notre canton vivote de quelques subventions distribuées avec parcimonie, dont Michel Rossi s’attribue sans risque la paternité.

Je souhaite que notre canton retrouve sa vraie place, celle d’un moyen pays riche de sa diversité et de sa culture. Notre canton doit avoir un conseiller (ou plutôt une conseillère !) qui le représente véritablement et soit capable de porter une parole forte.

Enfin, je veux travailler avec tous les élus et les habitants à l’avenir de notre canton dans le souci d’un développement durable intégrant la spécificité et l’identité de nos villages.

En quoi pensez vous être mieux à même d’agir et de dynamiser le canton que votre principal opposant le conseiller sortant Michel Rossi ?

Lorsque Nice Matin (8/01/08) demande à Michel Rossi son programme, il répond : “ Quant à mon action au Conseil Général, elle est importante, puisqu’elle permet l’obtention de crédits d’équipement pour tout le canton “. Son programme se résume donc à faire croire aux habitants que des subventions quasi-obligatoires sont obtenues grâce à lui. C’est à peu près le seul rôle que nous pouvons lui concéder pour ses TROIS mandats successifs. Il n’a porté aucun message, a voté ce qu’on lui demandait lorsqu’on le lui demandait et n’a jamais fait aucune proposition originale.

Mes objectifs sont beaucoup plus larges et plus ambitieux. D’abord et avant tout remplacer l’immobilisme par le mouvement au service d’une meilleure qualité de vie. Au-delà des mots, cela signifie étudier les problèmes avec les élus dans une approche transversale, définir des solutions fédératrices qui n’opposent pas les uns aux autres, défendre la place du canton dans le département et apporter des idées neuves dans cette assemblée, comme je le fais au sein de la CASA.

Quel intérêt pour les électeurs du canton d’élire une femme de gauche dans une assemblée majoritairement à droite ?

Je pourrais jouer sur le mot de Paul Valéry : “ Enrichissons-nous de nos différences “. A quoi servent les assemblées statiques où tous les élus votent comme un seul homme les décisions fixées par son président ? Je crois à une assemblée riche de ses différences mais aussi riche de débats, d’idées, de propositions et  de réalisations. En particulier, lorsque ces propositions portées par des élu-e-s de sensibilités différentes, dans un esprit de consensus, peuvent faire naître des projets collectifs à partir d’idées originales. C’est ce mode de fonctionnement qui a largement porté ses fruits à la CASA que je souhaite reproduire au Conseil Général.

Une dernière question plus personnelle, le fait d’être une femme vous semble-t-il un avantage ou un inconvénient ?

Si notre département a eu, peut-être un temps la réputation d’un milieu “ macho “, il a évolué et aujourd’hui être un homme ou une femme en politique ne représente plus ni un avantage, ni un inconvénient ; les électeurs jugent sur des objectifs, des compétences et des déterminations. Mes objectifs sont démontrés, mes compétences sont au service de ce canton et j’ai la ferme volonté d’être un élu fédérateur pour mettre enfin notre canton en mouvement.